Source: antipresse.net – Dr Morgane Gaélic – 25 décembre 2020
1. Les différents types de vaccins
À l’heure actuelle, il existe différents types de vaccins contre le coronavirus. Voici les principaux:
- A Les vaccins à virus atténué (technologie classiquement utilisée jusqu’à aujourd’hui). En font partie les vaccins chinois, Sinovac et Sinopharm.
- B Les vaccins à ARN messager (technologie utilisée pour la première fois chez les humains). En font partie les vaccins de Pfizer et de Moderna. Cette technique consiste à injecter une séquence d’ARN messager codant pour la fabrication d’une protéine. Une fois le vaccin injecté, cette protéine devrait être produite par les cellules du patient, puis reconnue par son système immunitaire qui devrait réagir en produisant des anticorps contre elle.
- C Les vaccins à vecteurs (technologie très récente issue du génie génétique). En font partie les vaccins d’Astra-Zeneca, de Merck, de Pasteur, de Johnson et Johnson, mais aussi le Spoutnik V russe. Ces vaccins à vecteur consistent à introduire une séquence du virus contre lequel on cherche à immuniser (ici le coronavirus), dans un autre virus atténué utilisé comme vecteur. Par exemple, le vaccin de l’Institut Pasteur ou celui de Merck Sharp & Dohme utilisent le virus vaccinal de la rougeole comme vecteur. D’autres vaccins utilisent des virus animaux comme vecteurs (virus de gorille pour le vaccin de ReiThera Srl, ou virus de chimpanzé pour le vaccin d’Astra-Zeneca). Le vaccin Sputnik V utilise un adénovirus humain comme vecteur.
Si vous voulez savoir quel vaccin utilise quel type de technologie, vous pouvez consulter le site «Infovac» des HUG (Hôpitaux universitaires de Genève). En bas de page, vous trouverez la liste de tous les vaccins classés par type de vaccin: https://www.infovac.ch/fr/infovac/actualites
2. Des scientifiques et des professeurs de médecine sont inquiets
A) Le professeur Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital de Garches, ancien président du comité technique des vaccinations du ministère de la santé français, et ancien vice président du comité d’experts des vaccinations de l’OMS pour la «Grande Europe», a donné une très intéressante interview à ce sujet sur Sud Radio le 02.12.2020. A écouter pour qui veut en savoir plus sur le sujet des vaccins.
Deux semaines après cette intervention, l’AP-HP (Assistance publique Hôpitaux de Paris) a mis fin à ses fonctions de chef des maladies infectieuses de l’Hôpital de Garches, car il aurait eu des «propos publics qui déplaisaient». Suscitant l’inquiétude du syndicat des médecins hospitaliers.
La semaine suivante, le Pr Perronne ainsi que le professeur Raoult (qui jusqu’à la crise du coronavirus était considéré dans les milieux médicaux comme le plus grand infectiologue français et l’un des meilleurs au monde), le Pr Joyeux, la cancérologue Nicole Délépine et les généralistes Nicolas Zeller et Rézeau-Franz étaient visés par une plainte du conseil de l’Ordre des médecins.
B) Le Professeur Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital de la Piété-Salpêtrière a déclaré sur France Inter qu’il se ferait certainement vacciner, pourquoi pas avec le vaccin chinois (de technologie classique), mais pas avec le vaccin à ARN messager, car on manque de recul (dès 6:37).
On notera que la journaliste, Léa Salamé, ne cherche pas à comprendre les réticences du Pr Caume, mais insiste surtout sur la responsabilité qu’il y aurait à avoir des réticences au sujet de ces vaccins à ARN messager.
Par la suite, et après une intervention d’Olivier Véran, ministre de la santé français, le Pr Caumes a changé d’avis concernant les vaccins à ARN messager, malgré le manque de recul. Peut-être ne voulait-il pas subir le sort de Perronne, on ne peut pas le savoir.
A savoir! Il faut rappeler que les données des essais cliniques sont transmises par les laboratoires, qui transmettent, pour des raisons commerciales, les données qu’ils veulent bien donner. Ce qui permet réellement d’avoir une idée des effets secondaires d’un médicament ou d’un vaccin, c’est ce que l’on appelle la «pharmacovigilance», soit les remontées sur les effets secondaires que devraient faire les médecins des effets secondaires d’un traitement après sa mise sur le marché. Et bien entendu, ceci demande du recul et prend plusieurs années.
C) Le Dr Wolfgang Wodarg, pneumologue et le Dr Michael Yeadon, un ancien vice-président de Pfizer, ont envoyé une pétition à l’Agence européenne du médicament pour demander l’arrêt des essais avec les nouveaux vaccins à ARN messager.
Voici leurs principales préoccupations:
- Risques de stérilité, car la protéine S, contre laquelle le système immunitaire sera entraîné à réagir est présente sur l’enveloppe du virus, mais également nécessaire à la formation du placenta. Le corps pourrait donc attaquer le placenta des femmes vaccinées.
- Risques de réactions immunitaires excessives, en particulier lorsque l’organisme sera en contact avec le virus sauvage.
- Risques d’allergie au polyéthylène glycol contenu dans les vaccins à ARN messager, 70 % des gens développant des anticorps contre cette substance
- Pas de recul. L’étude ayant été très courte, elle ne permet pas d’évaluer les effets secondaires à long terme.
Ils dénoncent aussi le peu de fiabilité des tests PCR, tout comme le Pr Perronne, ou le Pr Raoult.
Même l’OMS avertit, mais un peu tard (le 14.12), que ces tests produisent de nombreux faux positifs:
https://www.who.int/news/item/14-12-2020-who-information-notice-for-ivd-users
En Allemagne, le test est contesté, car ce test, utilisé dans le monde entier a été introduit sans jamais avoir fait l’objet d’un examen par les pairs (les autres scientifiques), et produirait un nombre très élevé de faux positifs.
D) Le Dr Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur au CNRS, est également inquiet, en particulier au sujet des vaccins à vecteurs (technologie récente, issue du génie génétique) et en particulier de la méthode du vaccin de l’Institut Pasteur qui consiste à utiliser le virus vaccinal de la rougeole comme vecteur pour introduire une séquence du coronavirus:
E) Même le Pr Axel Kahn, qui se dit prêt à se faire vacciner par les vaccins à ARN messager (malgré le manque de recul pour cette technologie totalement nouvelle), ou par les vaccins à virus atténués chinois, est méfiant pas rapport aux vaccins à vecteurs.(1)
3. Les pays européens ne seraient pas libres de proposer le vaccin de leur choix
La Hongrie qui a opté pour le vaccin russe Spoutnik V a été menacée de sanctions par l’Union européenne:
«Des actions seront entreprises à l’encontre des membres de l’UE qui utiliseraient un produit non approuvé» écrit le journal Capital. Pourtant on manque autant de recul pour les vaccins Pfizer et Moderna à ARN messager, que pour le vaccin Spoutnik V à vecteur, pour le futur vaccin de l’Institut Pasteur, et même pour les vaccins à technologie classique, Sinovac et Sinopharm.
Hors UE, les pays choisissent leurs vaccins. Par exemple, la Turquie ou le Maroc ont choisi les vaccins chinois. L’Inde a choisi le vaccin à vecteur Spoutnik. Quant aux populations, on ne leur demande pas vraiment leur avis, et leurs médias évitent généralement de leur expliquer les enjeux et les différentes technologies utilisées pour ces nouveaux vaccins.
4. Situation en Suisse et en France
En Suisse, la récolte de signatures pour une initiative «Stop à la vaccination obligatoire» a été lancée le 1er décembre dernier. Le comité d’initiative veut compléter l’article 10 de la Constitution fédérale en précisant que «toute personne a droit à l’intégrité physique et mentale». Plus loin, l’initiative précise que le refus d’un vaccin «ne doit pas entraîner de désavantages sociaux ou professionnels pour les personnes concernées». En effet, ce deuxième point inquiète particulièrement: les gens qui refuseraient le vaccin risqueront-ils de se voir interdits d’exercer certaines professions, de prendre l’avion ou des transports publics, de se rendre dans des restaurants ou d’autres lieux publics? En France, une députée UDI a déjà proposé d’introduire un document permettant aux personnes, et à elles uniquement, vaccinées de reprendre une vie normale.
En Suisse, le 23.12.2020, les citoyens ont appris en écoutant l’émission de radio «Forum» que la présidente de la commission de santé du Conseil national avait évoqué l’idée d’introduire un «passeport covid» en tant qu’«incitatif» à la vaccination, les vaccinés obtenant certains droits dont les non-vaccinés seraient exclus.
En France également, le Premier ministre Jean Castex a proposé un projet de loi (Projet de loi nº 3714 instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires), subordonnant certaines activités, à la vaccination ou à la présentation d’un test de dépistage (Art.1, section 2, cercle 39 dans le texte)
«6° Le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues aux 1° à 5°, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif. Le décret mentionné au deuxième alinéa du présent article précise l’étendue de cette obligation ainsi que ses modalités d’application s’agissant notamment des catégories de personnes concernées.»
Responsabilité en cas d’effets secondaires sérieux
On peut se demander ce qui se passerait en cas de problème suite à la vaccination, à moyen ou à long terme? Qui assumera la responsabilité des éventuels effets secondaires? En effet, personne ne peut aujourd’hui connaître les éventuels effets, à moyen ou long terme, de ces nouvelles technologies.
En Suisse, les médecins administrant un vaccin sont responsables d’informer les patients des éventuels effets secondaires, et de recueillir ensuite leur éventuel consentement éclairé. Leur responsabilité est donc engagée. Dans le cas d’une vaccination ordonnée par les autorités de santé, la responsabilité de celles-ci est également engagée.
Selon la loi sur les épidémies, dans le cas d’un accident vaccinal faisant suite à une vaccination recommandée, la Confédération et le canton où a eu lieu la vaccination doivent assumer chacun la moitié des coûts de l’indemnisation ou de la réparation morale (Art 68 Lep).
Que se passe-t-il si les vaccinations sont effectuées dans des centres cantonaux de vaccination?
Comment et qui va déterminer si un patient a été bien informé? Qui va déterminer si celui-ci a subi un préjudice sérieux, et s’il y a effectivement un lien de cause à effet entre le vaccin et le préjudice? Que se passerait-il dans le cas où il y aurait des victimes indirectes (par exemple si une personne non vaccinée est infectée, à travers un contact avec un vacciné, par une recombinaison de virus issue d’un vaccin à vecteur qui ne se serait pas comporté comme prévu)? En cas d’effets secondaires sérieux, la Confédération comme les cantons seront alors juges et parties pour déterminer si un patient a reçu une bonne information et donné ensuite son consentement éclairé, lorsqu’il aura été vacciné dans un centre cantonal de vaccination.
Mais surtout, considérant le manque de recul que nous avons concernant ces nouvelles technologies vaccinales, personne ne peut prétendre être en mesure de donner aux patients une information exhaustive sur les éventuels risques à moyen et à long terme de ces nouvelles vaccinations, puisque nous ne les connaissons pas.
En tous les cas, le PDG de Pfizer (vaccin à ARN) a «gentiment» passé son tour pour recevoir le vaccin, car dit-il, il ne voudrait pas en profiter avant les autres et donner le mauvais exemple. Ce qui n’est pas vraiment rassurant pour ceux qu’il «favorise» de la sorte. + Par le Dr Morgane Gaélic, 23.12.2020.
Note
- Les Russes nient que le Sputnik V soit un vaccin OGM, contrairement aux dires d’Axel Kahn: un expert d’État, Vadim Tarassov, a nié que le vaccin serve au «puçage» de la population et «a assuré que Spoutnik V ne contient pas d’éléments génétiquement modifiés, ceux communément appelés OGM. “Il contient des composants qui reproduisent les antigènes présents dans le covid,” a-t-il expliqué.»