La propagande, avec la fastidieuse régularité qui la caractérise, ne manque jamais une occasion de promouvoir « la liberté de la presse ». Des journalistes-martyrs morts pour que nous soyons informés, aux méchants dictateurs d’un autre âge qui ne tolèrent aucune opposition, en passant par les terroristes incapables de garder une saine distance lorsqu’on insulte ce qu’ils tiennent pour être le plus sacré, la litanie n’en finit jamais de se décliner pour dire les menaces qui pèsent sur ce fragile acquis des sociétés qui se disent démocratiques.
La suspicion cependant devrait être jetée sur ce concept de « liberté de la presse » et sur tous ses petits frères, tant ils se sont retrouvé mêlés récemment à un certain nombre d’entreprises de domination dont les buts étaient visiblement à l’opposé de ceux qu’ils utilisaient pour prétexte. On peut ici penser entre autres, aux guerres sans fin menées jusqu’à très récemment par l’empire américain au Proche Orient pour y importer la démocratie, mais également à toutes les opération publicitaires visant à mettre fin à la honteuse autocratie de tel ou tel dictateur.
Il n’est qu’à voir qui possède la presse, quels intérêts elle représente, quelle vision du monde elle promeut pour comprendre que la « liberté » dont elle fait tant cas n’est qu’un leurre. La récente agressivité dont elle fait preuve à l’égard de ce qu’elle nomme « fake news » n’est que le symptôme de son hypocrisie et de sa duplicité.